mercredi 29 février 2012

Les ombres, à quoi ça sert ?


1/ Les contrastes ombres/lumière  renforcent la perspective :
Les grands à-plats noirs du premier plan servent de repoussoir : ils accentuent l’échelonnement des plans
DUC, extrait de l’Art de la bd, tome 2, éditions Glénat. 
2/ Le dégradé des demi-teintes permet d’augmenter la profondeur.
François SCHUITEN, Aux médianes de Cymbiola, éd. Les humanoïdes associés.
 
Seth ENGSTROM, Sinbad palace, concept design pour Sinbad, Walt Disney. 
3/ Les ombres ont également une fonction dramatique :
Plus les à-plats noirs envahissent l’image, plus celle-ci paraît « sévère », plus elle dégage une atmosphère tragique, angoissante, mystérieuse …
Le fort contraste ombre et lumière s’appelle « clair-obscur ». 

Frank MILLER, Sin city, éditions Rackham.
 
4/ Les ombres portées ont aussi une fonction dramatique :
elles montrent souvent une menace.
Alex ALICE, Le troisième testament, tome 1, éditions Glénat. 

Frank MILLER, 300, éditions Rackham.
5/ Le contre-jour, met en évidence l’attitude ou le geste d’un personnage.
Il marque souvent la disproportion entre deux  personnages. 
6/ la découpe en blanc sur fond noir est un « effet spécial ».
Elle met en valeur le sujet, notamment dans les scènes d’action

Frank MILLER, Sin city, éditions Rackham.
 
7/ Par opposition au clair-obscur, les images sans ombres ou aux tonalités claires, paraîtront plus reposantes, voire joyeuses ou poétiques. 

HERGÉ, Tintin et le crabe aux pinces d’or, éditions Casterman.
8/ Les images traitées en demi-teintes, comme nimbées de brume, dégagent souvent une atmosphère plus mystérieuse que dramatique. 
HERMANN, Les tours de Bois-Maury, éditions Glénat.
 
 
MOEBIUS, Le garage hermétique, éditions les Humanoïdes Associés.